jueves, 22 de noviembre de 2007

EVORA Y SU SILENCIO DE PIEDRA



Sólo por contar con un local para repostar y restaurar el ánimo y los sinsabores del alma como es O Fialho ya merecería la pena visitar la legendaria Évora. Pero su pasado como ciudad principal de la Lusitania romana, a la que reconocieron como Ebora Cerealis hace obligatorio desviarse de las rutas más principales para fondar y ahondar en ella.
La silueta que marca en el horizonte ya es un aviso para caminantes. Hay que ser respetuoso con la ciudad que fue declarada Patrimonio de la Humanidad por la UNESCO en 1986, aparcar el coche ex muris y callejear siempre en ascensión hasta la plaza del Templo de Diana; contemplar su piedra como si de ella quisiera extraer todos los secretos que en él se contienen, como si de una improvisada cantera se tratara, un diccionario pétreo que tuviera en su interior todas las respuestas de los viajeros.
Largo do Dr. Mário Chicó conducirá hasta la Sé, que no puede ocultar su labor de fortaleza, con torreones que disimulan su carácter sacro. Sin embargo, a pesar de los esfuerzos, el Coro Alto es un lujo y la envidia de todo ebanista. Y en Praça do Giraldo comprenderemos que la ciudad está mucho más viva que cualquier otra del Alentejo portugués. Cautivados por la seducción de la piedra, seguiremos acercando el oído al interior hasta cruzar la Iglesia de San Francisco, donde una capilla de huesos te recuerda que están esperándonos, lo débilmente humanos que somos.

Avec un local pour restaurer l’esprit et les désagréments de l'âme comme l’est O Fialho cela vaudrait déjà la peine de visiter l'Évora légendaire. Mais son passé comme principale ville de la Lusitania romaine, qui fut reconnu comme Ebora Cerealis rend obligatoire une promenade hors des routes principales afin de pouvoir y pénétrer.
La silhouette qu'elle marque sur l'horizon donne déjà un avertissement aux touristes. Il faut être respectueux avec cette ville qui a été déclarée Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO en 1986, garer la voiture ex-muris et flâner tout en se dirigeant dans une ascension qui nous amène jusqu'à la place du Temple de Diana; contempler sa pierre comme si vous désiriez extraire d'elle tous les secrets que le Temple contient, comme s’il s’agissait d'une carrière improvisée, d’un dictionnaire pierreux qui aurait en son intérieur toutes les réponses des voyageurs.
Le Largo do Dr. Mário Chicó conduira juqu’à la Cathédrale (Sé) qui ne peut dissimuler son travail de forteresse avec de grandes tours dissimulant son caractère sacré. Cependant, malgré ses efforts, le Grand Choeur est luxueux et est l’envie de tout ébéniste. Et à la Praça do Giraldo nous comprendrons que la ville est beaucoup plus vivante que n'importe quelle autre de l'Alentejo portugais. Captivés par la séduction de la pierre, nous continuerons à rapprocher l'oreille en son intérieur jusqu'à croiser l'Église de San Francisco, où une chapelle d'os te rappelle qu'ils nous attendent, faibles humains que nous sommes.

PHOTO : ÁNGEL GÓMEZ ESPADA
DATE: 24 de Junio 2006
APPAREIL: SONY DSC-H1

viernes, 16 de noviembre de 2007

BRUJAS CON SABOR A CHOCOLATE




El gusto por el silencio de lo medieval no sólo es tangible al cruzar sus arcos y tropezar con callejones insospechados, que se van angostando conforme los cruzas. Es un viaje a otro tiempo, como predijo Auden, éste más cercano: cisnes en las plazas, carruajes, mercados de pescado a la orilla de los canales, venta de zuecos en tiendas minúsculas, un virtuosismo exquisito en el encaje, en la cerveza y una tradición de artesanado en el chocolate que impregna las vías principales de la ciudad de una tentación de la que sólo los lugareños saben dominarse. Y, aunque pueda parecer lo contrario, su nombre no está anclado a un tenebroso pasado, como el que evoca nuestra imaginación al instante. Por lo visto, proviene de embarcadero, lo que resulta mucho más lógico y menos lúgubre.
El esfuerzo que todos hacen por mantenerla inmaculada es encomiable. Desde su ayuntamiento se promueve la bicicleta y el transporte público con precios irrisorios, que deberían avergonzar a más de uno que se llama a sí mismo político. Sus gentes obedecen gustosas, pues saben que su mejor recompensa se encuentra en las caras de asombro de los que llegamos a la impresionante plaza del Markt o la inquietante del Burg.
Una de las propuestas es dejar tu coche en el parking gigante de la estación de trenes. Por ese acto, te darán un billete de bus hasta el centro y te cobrarán poco más de seis euros por 48 horas. ¿A que a más de uno le da la risa floja?


Le goût pour le silence du médiéval est non seulement tangible après avoir croisé ses arcs et trébuché sur ses ruelles insoupçonnées, qui se rétrécisent quand tu les croises. C'est un voyage dans le temps, comme l'a prédit Auden, celui-ci plus proche : des cygnes sur les places, les calèches, le marché au poisson au bord des canaux, la vente de sabots dans de minuscules magasins, une virtuosité exquise dans la dentelle, dans la bière et un artisanat de tradition du chocolat qui imprègne les principales rues de la ville d'une tentation que seul ses habitants savent dominer. Et, même si l’on pense le contraire, son nom n'est pas ancré dans un passé ténèbreux. Apparemment, son nom provient d'embarcadère ce qui semble beaucoup plus logique et moins lugubre.
L'effort effectué par tous pour qu’elle se conserve immaculée est spectaculaire. La mairie promotionne le vélo et les transports publics avec des prix dérisoires, qui devraient donner honte à plus d'un politicien. Ses gens obéissent avec goût, puisqu'ils savent que leur meilleure récompense se trouve dans les visages d'étonnement de ceux qui arrivent à l’impressionnante place du Markt ou celle plus inquiétante du Burg.
L'une des possibilités est de laisser sa voiture dans l’immense parking de la gare. Puis, on vous donnera un aller gratuit de bus jusqu'au centre-ville. Le tout pour un coût d’un peu plus de six euros pour 48 heures.
Et ce n’est pas une blague !

PHOTO: Ángel Gómez Espada
DATE: 15 Febrero de 2005
APPAREIL: OLYMPUS PEN EE-2

viernes, 9 de noviembre de 2007

GUADALUPE Y EL PASO DEL TIEMPO




Sigue sosteniendo Guadalupe en pleno siglo XXI ese peso de saberse una villa a la que ya Pedro I en 1368 le diera ciertos privilegios. Por si fuera poco, desde 1993 la UNESCO considera a su Real Monasterio Patrimonio de la Humanidad. Sabe además que la mayoría de sus visitantes arriban como peregrinaje o devoción, en busca de descanso espiritual. Algo que ya el propio Colón puso de moda con su tercer viaje en 1493, como pago de la promesa que se hizo durante el viaje de regreso, si la Virgen de Guadalupe obraba el milagro de salvarles de uno de los temporales con los que se cruzaron en febrero de ese año. Pero el hecho más importante y recordado fue el bautizo de los Indios en la fe cristiana el 11 de junio de 1496.
Pero La Puebla de Guadalupe se mantiene también engalanada y hermosa para los curiosos, que abundan. Con su hermético cerrajón al progreso urbanístico y con su lento caminar hace que hasta los no devotos disfruten de ese descanso espiritual. Su Real Monasterio, sobre el que el resto de la villa circunda y respira, digno de las historias que sus murallas atesoran y resguardan, esconde secretos al viajero que una guía va despachando en un tiempo que se nos antoja demasiado rápido. Sólo la sala de los miniados haría las delicias de cualquiera, como lo hizo en su día de un hombre tan sabio como Don Miguel de Unamuno.
El arco de la Calle Sevilla, la casa que perteneció a Gregorio López, el patio mudejar del Colegio de Infantes, plazas con vistas a la sierra y con fuentes de pasmosa sencillez, como la de los Tres Caños, soportales que dan cobijo contra el viento... Las casas que se fueron apiñando alrededor del Monasterio confieren un atractivo encanto para aquellos que se acercan ajenos a los beneficios de la fe, un paseo por los pasillos de la historia del arte sin salir de sus lindes.


Guadaloupe continue d’être, en plein XXIe siècle, une ville à laquelle déjà Pierre I en 1368 concèdait certains privilèges. Comme si ce n’était pas suffisant, dès 1993 l'UNESCO considère son Monastère Royal Patrimoine de l'Humanité. De plus, elle sait que la majorité de ses visiteurs venant pour pélerinage ou par dévotion, sont à la recherche de repos spirituel. Quelque chose que Colomb avait déjà mis à la mode lors de son troisième voyage en 1493, tenant ainsi la promesse qu’il fit à la Vierge de Guadeloupe si elle accomplissait le miracle de les sauver de l'une des tempêtes qu’ils subirent au retour de leur périple cette même année. Mais le fait le plus important et rappelé a été le baptême de l'Indien dans la foi chrétienne le 11 juin 1496.
Mais Le Peuple de Guadeloupe aime aussi se parer pour les curieux, qui abondent. Avec sa serrure hermétique au progrès urbain et sa marche lente même les non dévôts jouissent de ce repos spirituel. Son Monastère Royal, autour duquel la ville respire, est digne des histoires que ses murailles gardent et défendent, il cache des secrets au voyageur qu’un guide nous révèlent trop vite. A elle seule la salle des Miniados ferait les délices de n'importe qui, comme ce fut le cas en son jour d'un homme aussi savant que Don Michel de Unamuno.
L'Arc de la rue Séville, la maison qui a appartenu à Gregorio López, la cour mudéjar du Collège d'Enfants, les places avec vue sur la montagne et les fontaines d’une simplicité étonnante, comme celle des Trois Tuyaux, les arcades qui donnent une protection contre le vent... Les maisons qui ont été entassées autour du Monastère confèrent un enchantement attractif pour ceux qui s'approchent étrangers aux gains de la foi, une promenade dans les couloirs de l'histoire de l'art sans sortir de ses limites.

PHOTO: Sonia Marques
DATE: 2 de Diciembre de 2006
APPAREIL: SONY DSC-H1

lunes, 5 de noviembre de 2007

ROMA A TRAVÉS DE LOS ROMANOS (y 3)



Campo Dei Fiori es, sobre todo, famosa por dos cosas. Como antiguo lugar donde se realizaban ejecuciones públicas, aquí se quemó a Giordano Bruno el 17 de febrero de 1600. Muy cerca, Juan Pablo II, cuatrocientos años más tarde de aquella ignominia, pidió perdón por aquella metedura de pata. Una de las razones por las que se le tildó de hereje fue por defender las teorías de Copérnico y la infinitud del Universo. La estatua de Bruno, algo tétrica, defiende la plaza.

La otra es el bullicio de la plaza, que se hace omnipresente. Por las mañanas el mercado, lugar de encuentro para propios y extraños, romanos y foráneos; foro donde departir amablemente y dejar que pasen las horas con el suave placer de la mezcla de aromas o el intercambio improvisado de recetas. Aunque ya se haya olvidado en la mayoría de las ciudades, mucho se aprende de los mercaderes si uno sabe escucharles atentamente. Por la noche, el bullicio llega de los locales donde se apostan los jóvenes a beber y degustar las magníficas calzones que por allí se cuecen. Al amparo de la sombra reposada del hereje, que reposa allí desde 1887. Quizá también por la herejía de hablar libremente en una de las escasas plazas de Roma que no se encuentran dominadas por una Iglesia.

Es, como puede observarse en la foto, un lugar donde los romanos se acercan para dejarse ver.

Campo Dei Fiori est, surtout, connu pour deux choses. D’abord comme ancienne place où les exécutions publiques étaient réalisées, on y a brûlé Giordano Bruno le 17 février 1600. Tout près, Jean Paul II, quatre cents ans après cette ignominie a demandé pardon pour ces lègers incidents de l’histoire. L'une des raisons pour laquelle il a été accusé d'hérétique fut pour défendre les théories de Copernic et l'infinité de l'Univers. La statue de Bruno, un peu lugubre, défend la place.

Ensuite, pour le tumulte de la place, qui est omniprésent. Le matin, le marché est un lieu de rencontre pour tous, romains et forains; un forum où parler aimablement et permettre que les heures passent avec le doux plaisir de mélanges de parfums ou avec un échange improvisé de recettes. Bien qu'ils soient tombés dans l’oubli dans la plupart des villes, on apprend beaucoup des marchands si on les écoute attentivement. La nuit, le tumulte arrive des locaux où les jeunes viennent y boire et déguster de succulentes calzones. Sous la protection de l'ombre de l'hérétique, qui repose là depuis 1887. Peut-être aussi par l'hérésie de parler librement dans l'une des places qui abondent à Rome et que l'on ne trouve pas dominée par une Église.

C’est, comme on peut voir sur la photo, un lieu où les Romains viennent pour se montrer et être vus.

PHOTO: Ángel Gómez Espada

DATE: 11 de Junio de 2006

APPAREIL: SONY DSC-H1

sábado, 3 de noviembre de 2007

ROMA A TRAVÉS DE LOS ROMANOS (2)


Están en los alrededores del Foro porque el negocio del turismo crea estos pequeños milagros. Hacerse una foto con un legionario romano junto al maravilloso fondo del Coliseo es un lujo que ha de pagarse. ¿Qué oriental de dedo ágil y rápido, qué estadounidense fomentado y nutrido en la Europa construida en los decorados de Hollywood puede negarse a la tentación de arrimarse a uno de ellos para cristalizar el momento y pasearlo a miles de kilómetros como si de un extraño trofeo se tratara?

Fueron proliferando este tipo de romanos por el foro, como era de imaginar. Hasta el punto de que el ayuntamiento tuvo que poner cartas en el asunto. Ahora los que te encontrarás, como éste, tienen su licencia y un permiso especial para hacerlo. Por ello tienen sus tarifas, algo elevadas, son unos extraños funcionarios que forman parte de la nueva cultura romana, la cultura que no ha sabido despegarse aún de lo clásico, de la decadente belleza de una ciudad milenaria. Unos funcionarios que, como los de antaño, han de lidiar con los extranjeros y los problemas de comunicación que los italianos siempre han tenido.


On les trouve dans les environs du Forum parce que l'économie du tourisme crée ces petits miracles. Faire une photo avec un légionnaire romain avec de fond la splendeur du Colisée est un luxe qui doit se payer. Quel asiatique au doigt agile et rapide, quel Américain élevé et nourri par une Europe construite par les décors de Hollywood peut renoncer à la tentation de s'approcher de l'un d'eux pour cristalliser le moment et ainsi le transporter à des milliers de kilomètres comme si se fut un étrange trophée ?

Ces romains ont proliféré aux alentours du forum, il fallait s’y attendre. A tel point que le conseil municipal a dû réglementer le sujet. Maintenant ceux que tu trouveras, comme celui-ci, ont une licence et un permis spécial pour le faire. Ils ont pour cela leurs tarifs, quelques peu élevés, ils sont d’étranges fonctionnaires qui font partie de la nouvelle culture romaine, la culture qui n'a pas encore su se détacher du côté classique, de la beauté décadente d'une ville millénaire. Des fonctionnaires qui, comme ceux d'autrefois, doivent lutter contre les étrangers et les problèmes de communication que les Italiens ont toujours eu.

Photo : SONIA MARQUES

Date : 12 de junio de 2006

Appareil : SONY DSC-H1