miércoles, 5 de diciembre de 2007

VISTA DE LA CATEDRAL DE PLASENCIA




Por paradójico que parezca, resulta difícil mirar lo que uno siempre ha mirado. Así, esta vista de mi ciudad natal, Plasencia, que uno ha convertido, por virtud del oficio de escritor, en particular territorio literario.
Sobre los tejados, se alzan, con la majestuosidad debida, sus catedrales. Vemos la fachada de la gótica y, al fondo, adivinamos trazas de la románica. Esta fue primero, claro. Empezó a demolerse para construir la nueva y del intento quedaron los dos templos que se conservan, fundidos en una única catedral inconclusa.
Es el buque insignia del rico patrimonio monumental placentino; el mejor conjunto, según dicen, de Extremadura.
Desde una de sus torres, se lanzó Rodrigo Alemán, el tallista del coro (la joya de la corona catedralicia). Había sido encerrado por sus escabrosas imágenes taraceadas en nogal. Con alas de aves se fabricó unas propias y con ellas voló, cual Ícaro, hasta dar con sus huesos en la Dehesa de los Caballos, a la otra orilla del río. No hace falta decir que, según la leyenda, pereció en el intento.
Con todo, no es la mole catedralicia, que tan bien retratara Sorolla en su cuadro extremeño para la Hispanic Society, lo que más me impresiona de esta fotografía. Mi mirada se detiene en los tejados. Para uno, son ellos los que dibujan el verdadero mapa de una ciudad. Esto lo aprendí muy temprano, mientras contemplaba los lentos atardeceres veraniegos desde la azotea de la casa de mis abuelos paternos, en el Resbaladero de San Martín. Una casa, por cierto, donde no sólo descubrí las terrazas sino también las bibliotecas, por la que allí tenía uno de mis tíos.
Los tejados que tenemos delante no son unos tejados cualquiera. Distingo, o eso supongo, los del convento de Las Claras, ahora centro cultural; el de la antigua casa de los Sánchez-Rodrigo, editores de Rayas, y, cómo no, el del Seminario Mayor, con las ventanas de la última planta. Por él pasó mi hermano Fernando, camino de Salamanca. Y allí vivimos Yolanda y yo imborrables momentos con Javier, que se nos fue tan pronto. El edificio, por lo demás, de dudosa calidad arquitectónica, se levantó a destiempo y en el sitio menos oportuno. En su lugar podría haber una hermosa plaza que facilitaría la mejor perspectiva para observar, con el debido detenimiento, la catedral; una iglesia que es suma de dos y que demuestra que la belleza no siempre reside en lo perfecto.



Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il est difficile de regarder ce que l'on a toujours regardé. Ainsi, cette vue de ma ville natale, Plasencia, que l'un a converti, en vertu du métier d'écrivain, en territoire littéraire particulier.
Sur les toits, ses cathédrales se lèvent, avec une majestueusité due. Nous voyons la façade de la gothique et, au fond, devinons les traits de la romaine. Cette dernière est évidemment arrivée la première. Elle a commencé à être démolie afin de construire la nouvelle et de cette tentative les deux temples se conservent, imbriqués dans une cathédrale unique inachevée.
C'est le navire insigne du riche patrimoine monumental placentino; le meilleur ensemble, à ce qu’on dit, d’Estrémadure.
De l'une de ses tours, s'est jeté Rodrigo Alemán, le graveur du choeur (le bijou de la couronne de la cathédrale). Il y fut enfermé à cause d’images scabreuses gravées dans le noyer. Avec des ailes d'oiseaux il s’est fabriqué les siennes et avec elles a volé, tel Ícaro, jusqu'à ce qu’on trouve ses os dans le Pâturage des Chevaux, de l'autre côté du fleuve. Pas besoin de vous dire que, selon la légende, il a péri dans sa tentative.
Malgré tout, ce n'est pas la masse de la cathédrale que si bien Sorolla dessina dans son tableau d'Estrémadure pour le Hispanic Society qui m'impressionne le plus dans cette photographie. Mon regard s'arrête sur les toits. Pour les uns, ce sont eux qui dessinent la vraie carte d'une ville. J'ai appris cela très tôt, pendant que je contemplais les lents soirs estivaux depuis la terrasse de la maison de mes grands-parents paternels, dans le Resbaladero de San Martin. Une maison, où d’ailleurs, j'ai non seulement découvert les terrasses mais aussi les bibliothèques, où dans l’une d’elles travaillait un de mes oncles.
Les toits que nous observons ne sont pas quelconque. J’y distingue, ou je suppose ainsi, ceux du couvent de Las Claras, aujourd’hui centre culturel; celui de l’ancienne maison des Sanchez-Rodrigo, éditeurs de Rayas, et, bien sûr, celui du Séminaire Majeur, avec les fenêtres du dernier étage. Est passé par ce dernier mon frère Fernando, en route pour Salamanque. Et là-bas, Yolanda et moi y avons véçu d’inoubliables moments avec Javier, qui est parti trop tôt. A part ça, l’édifice, d'une douteuse qualité architecturale, s'est construit à contretemps et à un endroit inopportun. A sa place il pourrait y avoir une belle place qui faciliterait la meilleure perspective pour observer, avec l’attention qu’on lui doit, la cathédrale; une église qui n’est autre que l’assemblage de deux et qui démontre que la beauté ne réside pas toujours dans le perfection.


AUTEUR DU TEXTE: ÁLVARO VALVERDE
PHOTO: Ángel Gómez Espada
DATE: 17 de Julio 2006
APPAREIL: Sony DSC-H1

martes, 4 de diciembre de 2007

VISITA INESPERADA: ALVARO VALVERDE

Álvaro Valverde, en uno de esos ataques desinteresados a los que nos tiene acostumbrados, ha querido contribuir a esta Voie Onze con un texto sobre la catedral y los tejados de Plasencia. Con él, inauguramos “VISITA INESPERADA”, una sección en la que amigos y conocidos de este blog nos hablarán de sus experiencias en o de ciudades que amamos y a las que ellos están muy acostumbrados.
Para despistados, diremos que es, entre otras muchas cosas, Premio Loewe de Poesía y Director de la Editora Regional de Extremadura. Es uno de los poetas españoles contemporáneos más respetados y tiene un hermoso blog.



Álvaro Valverde, dans l'une de ses attaques désintéressées auxquelles il nous a habitués, a voulu contribuer à cette Voie Onze avec un texte sur la cathédrale et les toits de Plasencia. Avec lui, nous inaugurons "VISITE INESPÉRÉE", une section dans laquelle amis et connaissances de ce blog nous parleront de leurs expériences sur ou des villes que nous aimons et auxquelles ils sont très habitués.
Pour les distraits, nous dirons que Alvaro est, entre beaucoup d'autres choses, Prix Loewe de Poésie ainsi que le Directeur de l'Éditeur Régional d'Estrémadure. C'est l'un des poètes espagnols contemporains les plus respectés et il a un blog sympa.